Lorsqu'un chien rencontre une gerbille... {FB}

Invité

Soupir. Depuis combien de temps attendaient-ils ce maudit train, déjà ? Nouveau soupir. C'était Norainu qui commençait à s'impatienter, couchée par terre à côté du banc sur lequel était affalé Ludwig. Elle attendait que ce dernier ait la gentillesse de s'intéresser un peu à elle, qu'il ait une illumination géniale, l'idée de lui donner à boire. Car oui, ce charmant jeune homme caché sous un gros haori bleu ciel à l'instar d'un chapeau, à l'abri du soleil brûlant, n'avait toujours pas donné de quoi abreuver sa magnifique bête, celle-là même qui portait une épaisse fourrure d'autant plus chaude qu'elle était toute noire. Autant dire que l'animal souffrait deux fois plus de la chaleur que son maître qui avait retroussé toutes les manches repliables de ses habits.

Il tapait énergiquement du pied sur le sol poussiéreux de la gare, un drôle de sac mal odorant sur les jambes. Il était d'ailleurs assez satisfait de sa trouvaille puante: du pur fromage, affiné à souhait dans les profondes caves de la Kokoro Nibu, fabrique et sanctuaire des maîtres affineurs Kokoro. Il n'y avait qu'aux alentours de Sûna que ces adorables maîtres fromagers vendaient leurs merveilleux produits ; et en grand amateur de lait fermenté, Ludwig se devait de faire cet épuisant voyage entre Konoha et le village du sable pour découvrir le Yagi Nouveau de ces étoiles de la fromagerie.

La chienne, le museau posé entre les pattes, louchant de ses yeux verrons sur le bord du quai, soupira encore, remuant légèrement la queue lorsque son souffle animal faisait bouger le fin rideau de sable devant elle. C'était l'ennui. La blase totale, la mort-qui-tue-la-vie. Il ne se passait rien, rien, rien – rien de rien !- aux alentours de cette gare quasiment vide. Enfin, vide: désertée serait plus juste ; il était presque normal qu'en voyant un mec qui puait le fromage accompagné d'un chien aussi gros qu'un ours les gens aient préféré prendre le train un autre jour. Et c'était donc le spleen le plus total. Pas un bruit, le parfait silence. Et ce même sur le quai qui normalement était sensé accueillir un gros train bruyant et crachant de la fumée par tous trous ! Un train qui tardait à arriver et qui commençait doucement à agacer la grosse bébête qu'était Norainu, assoiffée et crevant de chaud.

L'animal hésita à se lever. Elle commença par redresser une oreille et à remuer la queue, pour voir si cela dérangeait Ludwig. Puis, voyant l'absence de toute réaction, elle releva toute la tête.

Fixant intensément son maître, à l'affut du moindre mouvement de sa part, elle attendait qu'il fasse quelque chose pour faire exploser le calme oppressant du lieu, mais celui-ci avait entrepris de fumer une cigarette et s'essayait à faire des cercles avec la fumée qu'il recrachait. La chienne cligna des yeux comme pour se persuader de ce qu'elle voyait, soit, son maître en pleine perdition psychosomatique. Son instinct d'animal lui dicta d'agir pour sauver son bien aimé maître de l'étreinte de la chaleur et du raplaplatissage cérébral qu'elle provoquait chez l'être humain uniquement.

Se levant donc, elle se dirigea devant Ludwig, le nez pointé vers le ciel, expirant des brides de fumée sans formes définies sous son haori. Norainu posa d'abord sa patte sur le pied de son maître, remua la queue, ses yeux verrons bien ouverts et attentifs. Voyant qu'il ne réagissait pas à sa présence, elle gémit doucement et s'humidifia la truffe.

« Oui, oui, deux secondes, deux se-.... »

Il ne prit même pas la peine de la regarder ; se contentant de tirer sur sa cigarette une nouvelle fois.

La chienne se sentit donc obligée d'aboyer avant de monter sur le banc – et manquer d'écraser Ludwig – pour aller coller sa grosse langue mouillée sur la main du jeune homme. La technique du « aboiement-léchouillage » ne ratant jamais, elle eut sur l'humain l'effet escompté: il grimaça et sortit de son abrutissement passager. Il jeta aussitôt son mégot devant lui. De toute façon, il n'y arrivait pas à faire ces cercles, et puis il commençait à avoir mal aux bras. Posant alors son haori à côté de lui, il essuya sa main pleine de bave sur son hakama avant de s'appuyer à ses genoux et d'observer l'horizon ensoleillé:

« Bon... Il arrive ce train ou il faut qu'on aille le chercher ?

Il constata alors qu'il n'y avait rien de possiblement vivant dans le coin et surtout pas un semblant de signe de l'arrivée d'un quelconque train.

- Hum, hum... ses yeux se posèrent alors sur Norainu qui le regardait avec attention, Quoi ? Qu'est-ce qu'y a ? Elle poussa son coude du museau avant de se mettre à haleter, sa grosse langue en évidence. Ah ouais, carrément... Bon beh, ike ! on va trouver de quoi boire ! »

Et joignant le geste à la parole, il se dirigea vers la sortie du quai, fromage puant et haori sous le bras, la chienne sur ses talons. Il s'étira quelques mètres plus loin, fatigué par la chaleur écransante, et percuta finalement un machin-chose sunaïte qui n'en demandait pas tant.

Invité

Des jours monotones...elle sortait dans le village et observait chaque nouvelle tête qu'elle croisait, des touristes il n'y en avait pas beaucoup à Suna, sûrement faisait-il trop chaud. Oui la chaleur pouvait devenir insupportable parfois, d'où l'accoutrement d'Aki chaque jour. Peu de femme osait porter les même vêtements, certaines plus sages que d'autres, mais ça n'avait rien à voir! Si Aki portait un short à raz des...fesses et un débardeur qui laissait apparaître son nombril, qui ça allait déranger hum ? De toute les façons son écharpe l'accompagnait toujours, celle-ci agissant comme une "cape" sans en être une, ainsi de dos elle paraissait aussi banale que les autres. Et puis bon, elle n'avait pas les rondeurs souhaitées pour se la jouer bimbo, ce genre de fille la faisait bien rire... il était évident que si le climat était plus frais, elle porterait quelque chose de plus couvert! Il fallait vivre à Suna pour comprendre, nah!

Après avoir briefé sur le pourquoi du comment elle se promenait en mini-vêtements, revenons-en à plus sérieux. Elle s'ennuyait fortement, comme à son habitude, et ne trouvait jamais rien de mieux à faire que de traîner les rues...Seule et renfermée sans doute, elle ne pouvait que s'ennuyer. Même pas d'amis avec qui passer la journée..il fallait vraiment qu'elle sorte de Suna! Qu'elle s'oblige à aller voir ailleurs, à voir de nouvelles choses et peut-être faire des rencontres ? Habituellement elle évitait toute forme de conversation, évitant tout simplement d'aborder les gens. Peut-être qu'elle aimait ça en fait, la solitude.

Ainsi elle emprunta le chemin de la gare, cela faisait quelques temps qu'elle ne s'y était plus rendue, elle n'était pas une habituée du trajet en train...je crois qu'elle en avait même un peu peur. Suffisait de la voir la toute première fois, un chat qu'on baignerait dans la mer...il s'empressait de sortir. Bin Aki c'était un peu la même chose. Soit, arrivée à proximité de la gare elle ne voyait personne, normalement il y avait toujours du monde non ? Les trains seraient-ils en grève ? Elle se rapprocha davantage, mais il n'y avait toujours aucun signe de vie... Elle se gifla mentalement et s'empressa d'entrer, il y avait sûrement du monde sur les bancs et près du quai, mais elle fut arrêtée par un choc qui la fit reculer de deux pas. Et voilà ce que ça faisait de vouloir entrer comme une surexcitée de la vie uu'... Elle leva alors les yeux sur le responsable, un jeune homme plutôt charmant qu'elle n'avait jamais vu avant. Elle remarqua alors la bébête qui l'accompagnait, un chien noir qui ne lui aspirait rien de bon...elle était plus "chat" d'habitude. xD ~

« Oups.. désolée. »

Fit-elle en se grattant la joue, ne sachant que dire d'autres. Elle fixait le gros chien-loup qui ne la rassurait pas beaucoup, comme s'il allait grogner ou aboyer après elle si elle les contournait...comme une petite fille, elle avait peur de passer à cause d'un chien..<.<. Cela dit, elle tentait le tout pour ne pas le montrer, mais rebrousser chemin ferait un peu bête aussi... ainsi elle fit mine de taper la conversation. Vous pouvez la trouver bizarre, c'est autorisé uu.

« ..Alors.. vous venez de loin ? Ce chien est.. euh.. a l'air gentil. »

Elle se sentait extrêmement ridicule, parce qu'elle ne le connaissait pas et qu'il avait sans doute mieux à faire. S'il l'ignorait en la contournant...elle en serait heureuse.. ~

Invité

Ludwig dévisagea la jeune personne devant lui des pieds à la tête.

Quelques secondes plus tôt : Sbaff !

« Oups.. désolée.

- Iteeee~... Pardon ! »

Il replia ses bras devant lui et se ratatina en grimaçant avant de poser un œil sur... sur... sur... l'être qu'il avait manqué d'assommer ! Qui sommes toutes ne ressemblait ni tout à fait à un garçon, ni vraiment à une fille...

« …. »

Clignotement d'yeux et bouche bée. Ludwig dévisageait donc – sans s'en rendre compte – la jeune personne devant lui des pieds à la tête. Son regard passa donc forcément par les jambes féminines et nues – nues !! - dudit individu, et par son mini short tout aussi typiquement féminin, sans oublier son tee-shirt trop court – et a fortiori inutile – qui ne cachait pas grand chose de sa.... De belles jambes en somme ! Oui, oui, de belles jambes.

Il sentit la chaleur du soleil pénétrer en lui plus profondément, faisant fondre la barrière charnelle de son corps transpirant de chaud et pulser plus vivement son coeur affamé de grand pervers ! S'apercevant de son manque de classe soudain – le soleil... c'était le soleil qui lui faisait perdre ses moyens ! - il recula de quelques pas et cacha sa bouche béante derrière ses mains moites.

De son nouveau point de vue, il pu voir la globalité de l'asexué devant lui. Globalité qui l'inquiéta puisque l'individu restait tout aussi... indéterminable sexuellement parlant et puis... et puis il était tout blanc ! BLANC ! Les cheveux, la peau, les yeux rouges ! Délavé ! Un peu comme... un albinos ! Un ou une d'ailleurs... il ne savait pas trop et eut d'autant plus chaud qu'il risquait de s'être plu à mater un jeune garçon... albinos ! Non pas qu'il eut quelque chose contre les albinos mais... mais... ils étaient délavés et avaient les yeux rouges quoi !

De grosses gouttes perlèrent sur son front tandis qu'il essayait de trouver les yeux rougeoyants – d'albinos !! - sur ce visage tout blanc – d'albinos !!. Il les trouva et les vit fixés au sol. Ludwig regarda à son tour, cherchant ce qui pouvait attirer autant d'intérêt et vit la grosse tête poilue de Norainu, attentive à l'attention que lui portait l'albinos asexué.

« ..Alors.. vous venez de loin ? Ce chien est.. euh.. a l'air gentil.

Les yeux toujours sur sa chienne qui s'était assise et qui avait incliné la tête, écoutant visiblement ce que le possible jeune homme-femme venait de dire, Ludi laissa tomber ses bras et fronça les sourcils avant de se redresser et de se mettre à réfléchir, à réfléchir, à réfléch-...

- Euh... ouais ! Ouais ! Ouais... Il... enfin, elle, parce que c'est une fille... enfin... une chienne... une femelle ! Oui, une chienne quoi... une vraie... (je l'ai dis... on s'en fout complètement...) Ouais, on vient de Konoha et... Enfin bref... Je vous ai pas fait trop mal ? Parce que je faisais pas vraiment attention et puis... enfin, un coup de fromage sur la poire ça peut faire mal quoi... dit-il en soulevant son sac à fromage. Vous allez bien... ? Vous êtes tout-e... pâle... ? »

Il sentait bien qu'il enchaînait les gaffes et qu'il laissait voir son malaise. Aussi ferma-t-il les yeux deux secondes, mais l'image d'un lapin – mâle - albinos vengeur le saisit vite et il sursauta.

Le jeune homme, pour toute esquive, reporta son attention sur sa chienne qui n'offrait aucune réaction particulière. Oui, car si lui n'arrivait pas à déterminer le sexe exact de ce charmant individu – albinos -, le pif de Norainu – et sa jalousie – eux l'auraient trouvé. Mais hélas, la bête ne semblait pas agacée par sa présence, ce qui permit à Ludwig de conclure – hélas ! - qu'il s'agissait d'un jeune garçon....

Gentiment et essayant de masquer sa gêne, il colla une petite claque amicale sur l'épaule maigrelette du jeune camarade – toujours albinos – et lâcha avec un charmant sourire :

« Allez mon gars, sans rancune hein ! Entre voisins... »

Toujours mal à l'aise d'avoir pu baver sur les jambes d'un jeune garçon impubère, il lui fit néanmoins un signe chaleureux de la main et tourna les talons, pensant finalement que les albinos étaient vraiment des êtres particulièrement... blanc et maigre et que Suna n'était décidément pas un village pour lui.

Norainu resta pourtant devant le jeune garçon - qui en fait était une jeune fille - et remua la queue, attendant visiblement quelque chose de sa part. Elle tourna la tête pour voir Ludwig partir, puis reporta son attention sur l'humaine devant elle avant de glapir en s'humidifiant la truffe, les oreilles dressées.

Invité

Aki alternait entre le regard vairon du chien et le regard…à première vu…euh elle ne savait pas vraiment comment le définir, il était rare qu’on le regarde ainsi. Il était bouche bée et la scrutait de haut en bas, il fallait qu’elle dise quelque chose parce que là, elle se sentait des plus gênée. Alors elle lui avait posé une question sur d’où il venait, lui avait répondu en parlant de son chien - ou plutôt sa chienne - en lui certifiant que c’était une femelle, à plusieurs reprises…et il poursuivit en parlant de Konoha. Elle ne réagit pas trop à l’entente de ce mot, se concentrant plutôt sur ce qui suivit…fromage ? Oh, ce fromage…d’ailleurs il dégageait une odeur, particulière. Mais je ne vais pas le cacher, Aki trouvait que ce jeune homme était plus qu’étrange. Il bégayait presque sur la fin… toute pâle ? Mais…! Oh, c’était son teint naturel… Que faire ? Que lui répondre ? Il était de Konoha mais ça ne semblait pas la gêner, ou alors elle n’avait pas encore réalisé, concentrée sur son malaise. Ressemblait-elle à un monstre pour qu’il la dévisage autant ? C’était bien la première fois que ça lui arrivait, Aki ne comprenait pas trop…elle répondit du tac ou tac.

« Je vais bien ! Bien… jolie femelle… »

Oui alors ses derniers mots concernaient la chienne, je sais elle n’était pas très douée pour parler. De nouveau elle regardait la chienne qui la fixait aussi, elle ne semblait pas bien méchante à première vue. Cet homme avait un chien -une chienne- comme ce clan « célèbre » de Konoha…euh Inuzuka si elle avait bonne mémoire. Elle fit directement le rapprochement, il avait dit venir de là-bas non ? Alors qu’elle réfléchissait depuis quelques secondes, une petite tape sur l’épaule la sortit de sa réflexion. Les yeux grands ouverts…il l’avait touché…

« Mon…gars ? »

Il avait rajouté un « sans rancune » qui pour elle était de trop. Elle comprenait mieux pourquoi elle n’appréciait pas ses « voisins » comme il l’avait si bien laissé entendre. Il l’avait prise pour un garçon, mais ça ne l’étonnait guère, c’était partout pareil et ça ne la dérangeait pas plus que ça. Tantôt il avait presque bavé sur ses…euh oui sur ses jambes, tantôt il prenait la fuite en la prenant pour ce qu'elle n'était pas. En rassemblant tout ça elle l’avait trouvé amusant, au final. Il s’éloignait alors que la chienne, elle, restait sur place. Pourquoi ? Entre « consœur » elle avait peut-être comprit que Aki était aussi une « femelle » enfin, une fille en somme. Elle remuait la queue, toute mignonne qu'elle était, et commençait à euh, bin oui à glapir. Aki lui fit alors un clin d’œil en lui murmurant ‘d’observer’ ce qui allait suivre - décidément elle aime s’adresser aux animaux - et rattrapa ensuite le maître de cette paisible chienne, soit le monsieur qui l’avait chaleureusement salué dix secondes plus tôt. Arrivée derrière lui elle posa une main sur sa nuque, la faisant glisser le long de son dos pour finalement dévier sur les côtes et presque l’enlacer.

« Jeune homme! Restez donc…je ne connais même pas votre nom… Moi c’est Aki… »

Encore une fois, Aki était un prénom unisexe. Il pouvait tout aussi bien « le » croire androgyne, vu qu’apparemment il était persuadé d’avoir un garçon en face de lui. Aki craignait encore cette grosse chienne qu'elle avait "laissé en plan" un peu plus loin, elle espérait qu’elle n’allait pas lui sauter dessus avec ses griffes et ses crocs…elle serait vite rappelée à l’ordre (Aki évidemment).

[Hrp: No comment xD - en tout cas, tu m’as bien fait rire '.']

Invité

Pour se remettre des fortes émotions qu'il venait d'essuyer en si peu de temps, Ludwig se laissa attendrir par le chant mélodieux de la cigarette, laquelle eut-il bien du mal à allumer: il était encore sous le choc ; c'était pas tous les jours qu'on rencontrait un albinos asexué.

Les mains tremblantes et l'angoisse encore au fond de la gorge, les hormones du X et du Y toujours en effervescence, par douze fois il dû s'y prendre avant de finalement réussir à allumer son briquet.

Malheureusement pour lui – qui avait ralentis le pas pour se concentrer sur son outil – une main agréablement douce vint glisser sur sa nuque au moment où il allait tirer sur sa clope. Il arrêta donc tout mouvement susceptible de faire fuir cette délicieuse caresse qui courrait maintenant le long de son échine. Il s'émerveilla à imaginer la magnifique créature qui avait pu être attirée par son corps de rêve au détour d'une ruelle avant de finalement déchanter en entendant cette voix de trop peu de temps familière :

« Jeune homme! Restez donc…je ne connais même pas votre nom… Moi c’est Aki… »

Crispation et frissons. Ludwig en laissa tomber sa cigarette tout juste allumée. D'un coup, sa bouche devint pâteuse et il eut du mal à déglutir. Il hésita même à tourner les yeux, de peur de voir le visage qu'il espérait ne pas voir et qu'il savait pourtant qu'il verrait...

Les doigts crispés, il fit l'effort surhumain d'attraper la main délicate et douce qui avait élu domicile sur ses côtes, laquelle l'avait précédemment fait fantasmer et qui le répugnait à présent.

« Hehe... euh... Aki-san he ? Mon p'tit gars... je.. je suis pas ce genre de mec... Alors... euh...

Ludwig en profita pour se retourner, sans lâcher la main délavée du jeune garçon et fit quelques pas en arrière, histoire de rétablir les distances de sécurité nécessaire à la bonne entente masculine.

Derrière le jeune homme, Norainu arriva en trottinant, la queue haute et la langue pendouillante, le regard amusé. Elle tourna autour du « couple » en remuant la queue avant d'aboyer sur un Ludwig abasourdi et embarrassé.

- Qu... h.. f... quoi ? Balbutia t-il à la chienne en essayant toujours de repousser la main du jeune perturbateur. L'animal aboya une nouvelle fois avant de s'asseoir, un air coquin dans l'œil vert-jaune. Euh... une... une... ? Une ?

Ses beaux yeux verts se posèrent alors sur la première chose remarquable chez une femme normalement constituée...: sa poitrine. Ce fut d'autant plus facile qu'il les - ? - avait en plein dans son champ de vision, ce qui, cette fois, facilita la découverte de leur - ? - existence. Bon... bon... Hum... Petit rougissement et raclage de gorge avant de finalement lâcher la jeune femme.

- Aaaah... »

Le choc fut bien plus dur cette fois-ci: il en laissa tomber son fromage. La douceur de sa main, la beauté de ses jambes, son visage fin et ses cils maquillés, sa poitrine plus ou moins visible – enfin, maintenant il la voyait (trop) bien -, ces habits plutôt... plutôt... courts... Enfin, oui, c'était « une » quoi. Normal. Comment avait-il pu la prendre pour un garçon albinos maigrelet ? Car oui, maintenant il ne s'agissait plus d'un « jeune garçon albinos maigrelet » mais juste d'une « jeune demoiselle » et pas « une jeune demoiselle albinos maigrelette », puisqu'elle était en réalité assez... assez... agréable à l'œil ? Pas comme un albinos quoi... Puis c'était une demoiselle... et les demoiselles... bref !

Les épaules basses, son teint qui avait tendance à rougir au soleil vira soudain au blanc-malaise et ses yeux roulèrent vers le ciel duquel il s'auto-infligeait mentalement mille insultes et sanctions. Comment avait-il pu être l'auteur d'une telle connerie ?

Il fallut que Norainu aboyât et ne lui léchât la main pour qu'il ne revînt de nouveau à la réalité et que ses yeux ne rechutassent sur les hanches de la belle délavée. Là, il se redressa et se gratta la nuque avant de faire glisser sa main dans ses cheveux mal peignés puis sur son visage. Il se frotta nerveusement le menton sans quitter Aki – dont il avait déjà oublié le prénom – des yeux.

« Euh.. je... je suis confus, franchement... C'est bien la première fois que... il se frottait maintenant la joue, que... que voilà, que je... me plante comme un gros crétin...

Aspirant la bave qu'il n'avait pas dégluti plus tôt, il détourna finalement les yeux et chercha quelque chose d'intelligent à dire pour se faire excuser... Son embarras se lisait sur son visage et sur son corps tout entier même.

La chienne aboya et gémit de nouveau, remuant la queue. Ludwig lui jeta un regard exaspéré: l'animal se complaisait visiblement à le noyer dans sa galère.

- Euh... A.. nouvel aboiement, Aki-san, oui... (je le savais, tais-toi !) vous... accepterez que je vous offre... euh... quelque chose à boire pour me faire excuser de mon infinie polit-impolitesse ?

Et plongeant ses magnifiques yeux verts dans le rouge albinos de la sunaïte, il espérait réellement qu'elle acceptât et qui sait... qu'ils puissent... hum... faire plus ample connaissance ?

Sujet verrouillé